« L’amour est une décision. Tu comprends ? Au début, oui d’accord. Au début c’est un hasard. Mais ensuite ? Quand le quotidien fait une entrée foudroyante. Avec son lot de factures réelles. Et symboliques. Sa somme d’emmerdements journaliers. La banalité des situations. Les premières fois se font plus rares. La famille tout d’un coup apparaît dans un coin du tableau. Les mots s’amenuisent. Ou deviennent simplement plus rares. Le cœur a moins d’élan. Le désir n’affame plus…
Alors là, l’amour se décide. Voilà. Je t’aime. J’ai envie de faire quelques pas avec toi. De t’accompagner. Pour le meilleur et pour le pire. Oui je sais, ne tique pas comme ça, cette formule est écoeurante. Elle ne dit plus rien. Elle appartient à un ordre que nous rejetons toi et moi. Mais je suis catholique malgré tout. La culture, que veux tu. Je suis fidèle. Alors voilà, tous les deux, on a eu le meilleur. Maintenant, j’attends que le pire passe. Et c’est parce que j’espère qu’il passera que je reste. C’est une décision. Et aussi parce que même dans le pire il y a encore trop de bons moments avec toi.
Je ne suis pas buté. Je ne promets pas de rester toujours. Tu comprends, si le pire reste pire ou devient pire encore, alors peut être peut être que je partirai. Il arrive qu’on fasse de mauvais choix. »